Maintenant, c'est ici que ça se passe : jasmineviguier.wordpress.com
Après avoir quelques temps navigué dans les marges, il est temps pour moi de (Re)lier les choses... Merci à celles et ceux qui ont suivi ce blog. Au plaisir de vous retrouvez sur mon nouveau site.
dimanche 4 octobre 2015
mardi 28 juillet 2015
jeudi 9 juillet 2015
Un mois de juillet autour du livre et de l'écriture
En juillet, je propose deux ateliers pour enfants à Oudon dans le cadre du programme de stages et d'activités proposés par l'association le Jardin secret des créateurs.
Atelier d'écriture : en toute simplicité et de manière ludique j'invite à jouer avec les mots, bousculer les phrases pour inventer des petits poèmes instantanés à la manière des haïkus Japonais.
25 € le stage de 4 heures
mercredi 15 et vendredi 17 juillet de 10h à 12h
Salle de l'Europe à Oudon (au dessus de la bibliothèque)
Fabrication d'un livre illustré :
en trois matinées les enfants pourront réaliser un petit livre unique et rien qu'à eux en utilisant diverses technique d'illustration. Une approche concrète et singulière de l'objet livre.
Pour enfant à partir de 7 ans
40 € le stage de 6 heures, matériel inclus
les 20, 21 et 22 juillet de 10h à 12h
Salle de l'Europe à Oudon (au dessus de la bibliothèque)
jeudi 4 juin 2015
lundi 18 mai 2015
enfance #15
Le tout petit enfant ne connaît pas la peur des insectes ni le dégoût de ce qui grouille ou pullule. Il s'étonne, touche, joue avec, éclate de rire...
Quand et comment viennent la peur et le dégoût qui ne quitteront plus l'adulte ?
Quand et comment viennent la peur et le dégoût qui ne quitteront plus l'adulte ?
lundi 11 mai 2015
Nouveau livre singulier : On va loin
On va loin
poème manuscrit avec trois encres originales de Namo
7 pages accordéon, couverture cartonnée, contrecollée papier doré et lamali
exemplaire unique
samedi 9 mai 2015
lundi 4 mai 2015
En lisant... Avec dessus dessous de Jany Pineau
Non je ne travaillerai pas / A l'infini // Les mots // Ne les plierai pas / Ne les courberai pas / Ne les casserai pas / Même si pas assez beaux (...)
Dès la première page, tout est dit et le lecteur apprécie. Il salue d'un sourire ce premier poème car dès lors, il sait qu'il s'agit d'une affaire entre les mots, le poète et la page et que lui, donc, peut rester tranquille à sa place de lecteur.
Dans le livre de Jany Pineau, les mots et le poème deviennent mille petits personnages. On y croise les mots balayeurs qui sortent des paquets de noir, les mots poison à mastiquer longuement, les mots durs et les mots doux, des mots d'occasion aussi qui ne coûtent pas trop cher....
Il émane de ces textes une énergie, une liberté... et l'envie de prendre soin de soi. Et là vous
vous dites n'importe quoi ! Et bien moi, je me demande plutôt depuis combien de
temps je n'ai pas lu un livre que me donne envie de m'écouter et m'occuper de moi ?
Se faire un cadeau. S'écrire un tout petit poème, rien que pour soi. Se
pardonner de ne pouvoir mieux dire. Non pas creuser là où ça fait mal,
mais caresser, être à la surface des mots (...)
Tenir tête / Tenir bon / Tenir à soi / Tenir l'écriture
Je veille. En silence. Et je sais pourquoi.
Jany Pineau sait pourquoi elle écrit et pourquoi elle écrit ce qu'elle écrit. Le lecteur l'entend en lisant : Je raye les mots jolis. Je les veux nets et précis.
Pas de tergiversation feutrée, pas de fausses hésitations ni de complaisance dans ses textes. Mais de l'énergie (je l'ai déjà dit mais si un mot devait résumer ma lecture ce serait celui-ci), de la détermination et un gros paquet de bienveillance et cela donne des textes qui (me) font du bien à la lecture... Il y a du jeu aussi, jeu avec les mots, jeu avec la langue car il ne s'agit pas non plus de se prendre tout à fait au sérieux, mais ce n'est jamais gratuitement, ni au détriment du sens, ce que d'ailleurs le titre annonce dès le début, prenant le contrepied de l'expression sens dessus dessous.
Il est aussi question d'écrire et de dire (ou se taire, ou encore d'être tue) :
Chercher le taire. Et doucement, à l'ombre de la nuit. L'écouter l'apprivoiser. Le toucher. L'émouvoir. Et l'apprivoiser encore. S'apprivoiser.
Ces poèmes de rien écrites avec des mots de peu (mais comme dit l'auteur curieux comme le rien ressemble à un tout) font un ensemble tenu qui se moque bien du paraitre, du clinquant et du renom.
Malgré les fleurs jetés // Sentir l'envasement // Sortir de là // (...) ( N'est pas un poème // Ressemble juste à de la débrouille) (...)
Je laisse son livre à portée de mains. Je sais que je reviendrai y piocher parfois une ou deux histoires de mot quand ce sera un peu trop sens dessus dessous chez moi...
Avec dessus dessous de Jany Pineau
Gros Textes, 2015 - 9 €
lundi 27 avril 2015
non non non et non
non pour tout pour un oui pour un non sans raison ni explications non non et non pour grandir non non et encore non pour s’affirmer et pleurs s’il le faut tout jeter par terre non non et toujours non ce n’est pas le moment des oui ni des bon d’accord à presque quatre ans on sait bien déjà ce qu’on veut et l’adulte n’a qu’à bien se tenir non de non !
lundi 16 mars 2015
mon âme fontaine
mon âme fontaine
a besoin d'un climat chaud
pour moins déborder
voire de canicules estivales
pour que s'évaporent les eaux mortes
liquides salés de mes mers intérieures
a besoin d'un climat chaud
pour moins déborder
voire de canicules estivales
pour que s'évaporent les eaux mortes
liquides salés de mes mers intérieures
vendredi 27 février 2015
Langue terre
J'ai les mots
malhabiles
la langue lourde
mal
dégrossie
dans l'urgence de
dire
mais parfois une
fulgurance
un retour à
l'enfance
de la langue
mercredi 25 février 2015
ce dimanche à Oudon
Derniers carnets qui seront présentés avec les boites à mots à Oudon ce dimanche 1er mars dans l'enceinte du château...
plus d'info sur le jardin des créateurs à Oudon
et quelques nouveautés faites avec ce papier à la colle des Musardises d'Hippocrène
trouvé récemment au Salon du Livre et de ses Métiers d'arts de Montreuil Bellay
plus d'info sur le jardin des créateurs à Oudon
jeudi 19 février 2015
En lisant... Mireille Fargier-Caruso
Décharge n° 162 - Mireille Fargier-Caruso, présentée par Brigitte Gyr.
Et d'abord constater avec dépit que je n'ai pas un seul livre de Mireille Fargier-Caruso dans ma bibliothèque, même pas son livre paru au Dé Bleu.
"je ne possède rien si ce n'est la patience
je protège cette trouée vers la mer"
Même la nuit persiennes ouvertes - Dé Bleu, 1998
Et d'abord constater avec dépit que je n'ai pas un seul livre de Mireille Fargier-Caruso dans ma bibliothèque, même pas son livre paru au Dé Bleu.
"je ne possède rien si ce n'est la patience
je protège cette trouée vers la mer"
Même la nuit persiennes ouvertes - Dé Bleu, 1998
"Assise sur le pas de la porte
Tu te retrouves chez toi dans l'odeur du figuier
Tu te retrouves chez toi dans l'odeur du figuier
L'enfance avec ses grillons
Le temps sa démesure"
(Inédit)
Le temps sa démesure"
(Inédit)
Sut la nature :
" Les arbres donnent une réponse au temps, ils nous réconfortent par leur entêtement à recommencer saison après saison" et je pense à chaque fin d'hiver à l'intense besoin d'arbre qui me traverse et l'immense reconnaissance que j'ai pour le mimosa et ses cascades de jaune dans les rues de la ville. Lorsque j'allais travailler à pied, je me souviens de son odeur dans les rues de la banlieue endormie. Les arbres, contre lesquels adosser notre besoin de renouveau, se déplier et laisser surgir... réaffirmer notre lien fondamental avec le monde profond.
Détour par Guillevic :
"La poésie est une réponse qui interroge."
"Ecrire c'est creuser dans du noir"
Et je pense bien sûr au noir qui deborde et au besoin pressent d'écrire et de lire pour ne pas s'y noyer.
Sur l'écriture :
"Écrire, c'est à la fois s'accompagner et sortir de soi."
"Oui, la poésie est bien une réponse qui interroge et ce travaille sur la langue, cette acuité du regard sur soi, sur le monde, crée un espace intime qui - lorsqu'il est juste bien sûr - parle aux autres, espace libre qui devient commun et sans limite où parle le désir."
Et maintenant seulement, en lisant ce ver "Manque de toute sa chair un monde qui serait le nôtre", je comprends que Mireille Fargier-Caruso ne m'est pas inconnue, qu'elle m'a accompagnée chaque jour pendant des années sans que je connaisse ni l'oeuvre, ni le poète. Quotidiennement, j'ai posé les yeux sur le poème dont est extrait ce ver, carte postale des éditions Paupières de terre accrochée sur le mur au buro. Combien de fois, découragée par le manque de souplesse de l'administration et l'univers rétréci du buro, ai-je murmuré mentalement ce dernier ver ? Il était comme une voix dans ma solitude qui me répétait : Vois tu n'est pas seule puisque quelqu'un a pu écrire cela...
Où est donc cette carte, maintenant que j'ai quitté ce buro-là ?
" Les arbres donnent une réponse au temps, ils nous réconfortent par leur entêtement à recommencer saison après saison" et je pense à chaque fin d'hiver à l'intense besoin d'arbre qui me traverse et l'immense reconnaissance que j'ai pour le mimosa et ses cascades de jaune dans les rues de la ville. Lorsque j'allais travailler à pied, je me souviens de son odeur dans les rues de la banlieue endormie. Les arbres, contre lesquels adosser notre besoin de renouveau, se déplier et laisser surgir... réaffirmer notre lien fondamental avec le monde profond.
Détour par Guillevic :
"La poésie est une réponse qui interroge."
"Ecrire c'est creuser dans du noir"
Et je pense bien sûr au noir qui deborde et au besoin pressent d'écrire et de lire pour ne pas s'y noyer.
Sur l'écriture :
"Écrire, c'est à la fois s'accompagner et sortir de soi."
"Oui, la poésie est bien une réponse qui interroge et ce travaille sur la langue, cette acuité du regard sur soi, sur le monde, crée un espace intime qui - lorsqu'il est juste bien sûr - parle aux autres, espace libre qui devient commun et sans limite où parle le désir."
Et maintenant seulement, en lisant ce ver "Manque de toute sa chair un monde qui serait le nôtre", je comprends que Mireille Fargier-Caruso ne m'est pas inconnue, qu'elle m'a accompagnée chaque jour pendant des années sans que je connaisse ni l'oeuvre, ni le poète. Quotidiennement, j'ai posé les yeux sur le poème dont est extrait ce ver, carte postale des éditions Paupières de terre accrochée sur le mur au buro. Combien de fois, découragée par le manque de souplesse de l'administration et l'univers rétréci du buro, ai-je murmuré mentalement ce dernier ver ? Il était comme une voix dans ma solitude qui me répétait : Vois tu n'est pas seule puisque quelqu'un a pu écrire cela...
Où est donc cette carte, maintenant que j'ai quitté ce buro-là ?
mardi 17 février 2015
enfance #14
Aujourd'hui, mettre au monde un enfant — tout comme faire son deuil d’ailleurs, ne doit pas empêcher de vivre comme avant, au contraire, il ne faut ni mollir, ni ralentir et surtout pas s’arrêter. Il faut rester efficace, productif, garder les mêmes envies et désirs d’avenir alors que rien n’est plus pareil.
lundi 16 février 2015
samedi 14 février 2015
Enfance #13
"Je me sens très proche de mon enfance et suis très proche de mes enfants ; je ressens un amour fondamentale, bien sûr, mais surtout un amour attentif, en alerte, avec des allers-retours entre leur enfance, la mienne, et le présent. Un échange vrai qui du coup rend facile les mots pour dire."
Mireille Fargier-Caruso répond à Brigitte Gyr dans Décharge n° 162
Mireille Fargier-Caruso répond à Brigitte Gyr dans Décharge n° 162
mercredi 11 février 2015
jeudi 15 janvier 2015
nouveautés
Mes deux derniers de 2014, écris et fabriqués à la maison :
Une maison et Une affaire de quotidien
8 pages format A6 reliées avec deux agrafes
Couverture calque et encre de chine
Nombre d'exemplaires indéterminé
8 pages format A6 reliées avec deux agrafes
Couverture calque et encre de chine
Nombre d'exemplaires indéterminé
mardi 6 janvier 2015
enfance #12
les mots de l'enfant sont sauvages dans sa bouche
cela donne à ses phrases une poésie dont nous ne sommes plus capables
et que je cherche en vain
cela donne à ses phrases une poésie dont nous ne sommes plus capables
et que je cherche en vain
dimanche 4 janvier 2015
enfance #11
l'enfant joue
même au milieu du désastre
on entend la voix claire
et les mots incertains
même au milieu du désastre
on entend la voix claire
et les mots incertains
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