En plusieurs séquences, une voie intérieure, celle de l'artiste au moment où il se produit sur scène, donne à voir sa création au public et s'interroge sur sa réception :
"et supposons que malgré notre notre bonne foi et tous nos efforts communs /
ça qui a lieu là ne vous dise rien ou si peu ou que ça ne vous dise quelque chose que par moment seulement /
(...) et supposons encore que ceux d'entre vous qui trouvent ça idiot dès le début /
ça arrive /
décident par exemple de partir là maintenant /"Un texte peut-être né de la difficile réception d'Umwelt le précédent et magnifique spectacle de la chorégraphe. En tout cas on peut l'imaginer.
Un texte qui ouvre énormément de pistes de questionnement sur la création :
Est-ce que créer pour a du sens et quel sens ?
Que devient un texte, un spectacle... s'il doit répondre à la demande présupposée d'un public ?
Que devient la notion de prise de risque normalement inhérente à toute création ?
Est-ce que la question des publics n'est-elle pas davantage celle des médiateurs culturels ?
Vouloir en avoir pour son argent quand on va voir un spectacle, quel rapport à l'art ça induit / traduit ?
etc...
et l'artiste de dire :
"on n'a pu faire que ça /
pas pu faire autrement /
C'est tout ce qu'on peut qui s'est mis là /
dedans ça qu'on fait là /"
"cette infime contribution qui nous tient tant à coeur /"
Bref, un texte qui donne à penser ce qui n'est par rien ça quand même !
ça quand même de Maguy Marin et Denis Mariotte -Tarabuste, 2005
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